Constituant un véritable enjeu de santé publique [touchant environ 1 naissance sur 100], le trouble du spectre de l’autisme est situé au sein des troubles neurodéveloppementaux (TND) qui recouvrent un ensemble très hétérogène de pathologies évoluant tout au long de la vie.
La variété des facteurs de risque génétiques et environnementaux associée à l’autisme, ainsi que sa fréquente coexistence avec d’autres TND et plus largement d’autres troubles psychiatriques et/ou neurologique, expliquent sa grande variabilité sur le plan de son expression clinique. Cette complexité inhérente à l’autisme interroge la démarche des différents partenaires – aidants familiaux, professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial, cliniciens, chercheurs, enseignants – impliqués dans son appréhension et / ou sa prise en charge.
Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux [DSM-5] et la classification internationale des maladies [CIM-11], sont les deux classifications médicales actuelles les plus communément utilisées pour le définir.
Au regard du DSM-5, l’appellation TSA est un unique diagnostic qui, depuis 2013, remplace celle de troubles envahissants du développement (TED). Dans le DSM-IV, les TED recouvraient en effet plusieurs catégories (trouble autistique, syndrome d’Asperger, trouble désintégratif de l’enfance et syndrome de Rett, trouble envahissant du développement non spécifié).
Les critères diagnostiques du DSM-5 sont organisées selon deux grands domaines symptomatiques :
● les déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés ;
● le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités. Ce domaine inclut la présence d’éventuelles particularités sensorielles.
De plus, l’intensité du TSA est précisée au travers de trois niveaux d’aide requis selon le fonctionnement de la personne.
Le TSA fait partie des troubles neurodéveloppementaux (TND) tels que le handicap intellectuel, les troubles de l’attention, les troubles de la motricité, de la communication et des apprentissages. Sa comorbidité avec un ou plusieurs autres TND est la règle plutôt que l’exception. Enfin, d’autres troubles psychiatriques ou neurologiques sont assez fréquents chez les personnes atteintes d’autisme, parmi lesquels on retrouve l’anxiété, la dépression et l’épilepsie.
Le DSM-5 introduit également un nouveau diagnostic de « trouble de la communication sociale » qui s’applique aux personnes qui ont des problèmes de communication sociale verbale et non verbale, entraînant des limitations dans la participation sociale et la réussite scolaire ou la performance au travail, mais qui ne présentent pas les comportements stéréotypés ou répétitifs et les intérêts restreints caractéristiques du TSA.